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18 Dec

Bonus : les bus népalais

Publié par Christophe  - Catégories :  #Népal

C'est quand même un aspect marquant des voyages, et souvent marrant, les transports. Au Népal, il n'y a pas de train, et nous n'avons pas pris de rickshaw (ou "touc-touc"). À part 2 ou 3 taxis plus ou moins officiels, et une jeep, nous n'avons pris que des bus. Des bus de ville et des bus longue distance. Ça mérite une petite description. Il y a pas mal de similitudes avec l'Inde.


Les bus de ville :
- Deux personnes travaillent dans le bus, le chauffeur et le "rabatteur". Ce dernier a un rôle super important, il ramène le plus de gens possibles de la rue, en criant les destinations où en allant les chercher directement. C'est très rapide, car le bus continue souvent à avancer en même temps, à petite allure. Il y a tellement de bruit ou de monde qu'il indique au chauffeur quand s'arrêter ou repartir en tapant fort sur la porte, un coup ou deux, impossible de faire autrement. Il est aussi là pour faire payer, ça se passe souvent à la descente (le bus continuant de rouler...), parfois en route. Il crie les arrêts aux gens à l'intérieur du bus (il n'y a pas de bouton pour dire qu'on veut s'arrêter). Et enfin il gère la répartition des personnes quand c'est bondé, mais aussi des gros sacs, colis, cartons...
- Il n'y a que 2 portes, une réservée au chauffeur, et une pour tout le reste du bus, à l'avant, pas forcément pratique. Quand les bus sont bondés, ce qui est quotidien, c'est l'anarchie pour rentrer ou sortir. On laisse sortir d'abord bien sûr, mais c'est souvent très compliqué, voire acrobatique, et tous les gens sont collés les uns aux autres, essayant de s'agripper à ce qu'ils peuvent, car ça bouge parfois pas mal.
- Quand je dis "bondé", c'est vraiment le cas... Pour ceux qui connaissent, ça ne ressemble pas au métro parisien aux heures de pointe, mais plutôt en période de grosse grève, en mode boîte de sardines ! Avec par moments des gens obligés de s'accrocher comme ils peuvent, le corps à l'extérieur, un ou deux pieds sur le marche-pied. Jusqu'à 4 personnes comme ça...
- Le plafond est souvent particulièrement bas, même pour certains d'entre eux, il doit être à 1,70m ! Je me cogne systématiquement, étant bien plus grand que la moyenne népalaise. Au plafond, mais ça peut être dès l'entrée, ou au niveau des porte-bagage en hauteur, sur une barre, n'importe où.


Les bus longue distance :
- Deux personnes pour gérer le bus, les mêmes rôles que pour un bus de ville. Le prix, à négocier au départ, peut être assez variable suivant la tête et la réaction du client.
- Les sacs sont parfois mis en soute, qui n'est pas comme chez nous, c'est plutôt une seule grande trappe à l'arrière où tout est balancé, entassé. La trappe étant évidemment ouverte au fur et à mesure des nombreux arrêts, et si on circule sur des pistes bien poussiéreuses pendant des heures, à l'arrivée ils peuvent être complètement couverts de poussière. Ils peuvent aussi être mis sur le toit, ainsi que nombre de gros cartons et colis, voire des animaux (ça arrive en soute aussi d'ailleurs !). On prie pour qu'ils ne tombent pas pendant le voyage car ça secoue, mais heureusement ils sont bien attachés et ça n'arrive jamais.
- De la musique forte en permanence, musique de style indien donc avec des voix la plupart du temps féminines très aiguës... Parfois avec des clips à la télé. C'est bien en permanence, s'il y a 8 heures de trajet, il y a 8 heures de musique ! Donc assez vite saoulant, usant, abrutissant. Mais marrant quand même, ça fait partie du folklore...
- Si on n'est pas sur la route bitumée reliant les deux principales villes du pays (Katmandou-Pokhara), c'est de la piste défoncée. Ça secoue énormément ! Pas trop possible de dormir, lire... Ça fatigue mais on s'habitue.
- Bien que ce soit un bus longue distance, il s'arrête énormément pour faire descendre ou entrer des passagers, qui peuvent plus ou moins demander à s'arrêter où ils veulent. Ça arrive donc très souvent. Et il y a des pauses toutes les 2-3 heures, parfois d'une demi heure. Ce qui ralentit encore la vitesse moyenne qui est ridicule, dans les 15 km/h. Sur un trajet de plus de 100 km, avec l'organisation autour, on compte une journée. 

 

Et pour finir, une petite anecdote. Le dernier jour, pour aller à l'aéroport, on a encore eu notre lot de rigolade, avec un premier bus bien bondé, plein de sacs dans tous les sens, notamment sur moi puisque j'étais assis, nos gros sacs et ceux d'autres locaux, pas le choix. Quand on est rentrés, c'était déjà rempli, avec du monde plein le couloir, il a fallu improviser, c'était vraiment acrobatique et compliqué. Mais les gens restent détendus, la plupart du temps ça se passe avec le sourire. Et en fait j'étais assis parce qu'une dame déjà plus toute jeune, voyant la situation, a insisté pour me céder sa place au premier rang ! C'est vrai qu'elle descendait bien avant nous, qu'elle est habituée et que c'était bien plus pratique comme ça pour les sacs et parce que je suis grand, mais quand même...

On n'insistera jamais assez sur la gentillesse et la serviabilité des habitants de ce pays !

 

Bonus : les bus népalais
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